...Que l'on peut encore réaliser un film brillant sans s'appuyer sur des acteurs connus ou des budgets indécents...
Resté trop peu de temps à l'affiche, 13 (Tzameti), premier film de Gela Babluani, aurait indéniablement mérité meilleur sort.
Pour résumer un peu :
Sébastien, le protagoniste principal, répare le toit d'une maison. Le propriétaire de la dite masure décède alors qu'il venait de recevoir une enveloppe mystérieuse lui fixant un rendez-vous censé rapporter beaucoup d'argent. Le jeune homme s'empare de la lettre et décide de prendre la place du mort.
Commence alors un voyage qui le mènera dans un club clandestin où il est d'usage de parier sur la vie de candidats volontaires à un jeu de roulette russe collectif.
De quel coté de la barrière se trouvera notre protagoniste ?
Très simple, du coté des candidats, il portera le numéro 13...
Tourné en noir et blanc, 13 (Tzameti) est un film minimaliste et épuré. Froid, puissant, servi par des acteurs inconnus qui jouent avec une grande justesse et par une musique distillant une angoisse lancinante, ce film noir a reçu le Lion du Futur-Prix de la meilleure première oeuvre à la Mostra de Venise 2005 et le grand prix du jury du meilleur film de fiction étranger, au festival de Sundance en 2006, preuve que d'autres ne s'y sont pas trompés, à voir absolument...
"L'essentiel, c'est l'accessoire..." Torquemada